Préparation à la vie professionnelle pour un meilleur avenir

Lutte contre l'exode rural au Honduras

Comment dessiner et fabriquer une chaussure ? Comment le courant arrive-t-il dans une prise ? Comment faire une bonne soudure ? Des jeunes comme Teodoro peuvent facilement répondre à ces questions et à d'autres après qu'ils ont suivi le programme de préparation professionnelle dispensé dans les « Talleres » (ateliers en espagnol). Cela ne va pas de soi ; en effet, bien que recevoir une bonne éducation soit très important au Honduras, la grande majorité des enfants quittent l'école après la sixième, avec très peu de connaissances et sans la perspective de pouvoir poursuivre leur scolarité ou de suivre une formation professionnelle. Teodoro a décidé de rejoindre le programme de menuiserie des Talleres et est maintenant un professionnel dans son domaine, si bien qu'il est en mesure de fournir de l'aide aux élèves plus jeunes quand ils en ont besoin. Les Talleres lui ont offert une perspective d'avenir qui aurait autrement été impensable pour un orphelin comme lui. Teodoro rêve de devenir ingénieur.

Contexte

Le Honduras est le deuxième pays le plus pauvre d’Amérique centrale et offre peu de perspectives à sa population, qui est relativement jeune. Jusqu’à 60 % des Honduriens vivent dans la pauvreté, avec un taux de chômage supérieur à 40 %. L’accès à l’éducation est très restreint dans les zones rurales, surtout au bout des six ans que dure d’école primaire. Les conditions de vie difficiles sont dues à plusieurs facteurs : d’une part, on déplore une privatisation des infrastructures publiques sur de nombreuses années. L’élite et les grandes entreprises des secteurs de l’énergie et des mines en sont les principaux bénéficiaires. En outre, le gouvernement est accusé de corruption et de fraude électorale depuis des années. En raison de certains accords commerciaux, le marché du Honduras est inondé de produits subventionnés en provenance d’Amérique du Nord. Des produits tels que le maïs, le riz et les haricots, qui sont également cultivés au Honduras, sont pour la plupart importés car cela est nettement moins coûteux. Et ce sont les agriculteurs honduriens qui en font les frais, ne pouvant alors plus vendre leurs produits (Deutschlandfunk, 2019).

En conséquence, pour fuir la pauvreté, les gens émigrent vers la capitale. Souvent, les familles se déchirent en raison de cette situation et beaucoup d’enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. En outre, chaque année, des centaines d’enfants et de jeunes partent pour les États-Unis, sur l’une des routes migratoires les plus dangereuses du monde, à la recherche d’un avenir présumé meilleur. Les communes rurales, en particulier, disposent d’un très faible niveau d’éducation et assistent à une émigration massive de leurs habitants. Les conditions précaires de ces régions se dégradent davantage.

La bonne action

Votre don d'aujourd'hui permettra de préparer des jeunes issus de familles rurales particulièrement pauvres à leur vie professionnelle, ce qui contribue à les aider à améliorer leurs perspectives de vie de façon substantielle. Dans le cadre d'un programme de 3 ans, les jeunes défavorisés participent à un projet de préparation professionnelle qui leur permet d'acquérir une expérience pratique dans divers métiers. Ils ont le choix parmi sept domaines allant de la cosmétique à la soudure, ce qui fait que le potentiel de chacun d'eux peut être déployé individuellement. Tout au long du programmes, ils sont encadrés par un personnel enseignant certifié. Le programme se clôture par un examen reconnu à l'échelle nationale. Il s'agit là d'un prérequis important pour pouvoir porter le titre de professionnel qualifié. En même temps, tous les participants fréquentent l'établissement d'enseignement secondaire avoisinant. La communauté et l'économie locales bénéficient également de la formation approfondie des jeunes : à moyen et long terme, le nombre de travailleurs qualifiés augmente ; moins de gens quittent la région.