30 g de lait en poudre pour la survie de personnes déplacées

Malnutrition chez les bébés dans les camps de réfugiés grecs

Lorsqu’on demande à la jeune afghane Nesrin, dans le camp de réfugiés de Kara Tepe à Lesbos, quel est son plus grand souhait, elle répond : « Garantir la survie de mon enfant ! » Nombreuses sont les femmes qui ressentent la même chose à l’égard de leurs enfants. On compte environ 2 000 mineurs dans le camp de réfugiés de Kara Tepe, parmi lesquels de nombreux enfants en bas âge (HCR, 2021). Sur les îles égéennes de Lesbos, Chios, Samos et Kos en particulier, il existe des camps de réfugiés où on ne dispose pas suffisamment de nourriture et de soins de santé, ou encore d’installations sanitaires adéquates. Des ONG et des centres communautaires fournissent du lait en poudre et de l’eau potable aux enfants. Mais la situation à Athènes devient également de plus en plus difficile. Plusieurs milliers de personnes qui vivaient auparavant dans les camps des îles de la mer Égée se sont retrouvées à la rue ; parmi elles, de nombreux jeunes enfants qui ont besoin d’être pris en charge de toute urgence (rbb24, 2021).

Contexte

En 2020, 79,5 millions de personnes ont été déplacées de par le monde (HCR, 2020). Parmi elles, environ 50 % étaient des femmes et des filles (Agence des Nations unies pour les réfugiés, 2021). Elles ont fui leurs différents pays pour des raisons très diverses, souvent parce qu’elles ont subi des violences, ont été menacées de mariage forcé ou encore de mutilation génitale. Il n’est pas rare qu’elles soient également victimes d’agressions sur la route de l’exil. La plupart des femmes sont déjà traumatisées au moment où elles arrivent dans les camps de réfugiés (Fondation Heinrich Böll, 2018). La situation dans les camps de réfugiés grecs est des plus déplorables ; les réfugiés vivent dans des tentes ou dans des sortes de huttes en bois, les conditions d’hygiène sont catastrophiques et les gens ne reçoivent pas assez de nourriture. Il n’y a pratiquement pas de psychologues pour les prendre en charge et alléger leur souffrance mentale. Les accouchements ont lieu dans des salles de fortune et les femmes ne reçoivent pratiquement aucun soin avant et après l’accouchement. Dans ces conditions, toutes les femmes ne sont pas en mesure d’allaiter leurs bébés et leur apporter ainsi une alimentation suffisante (Simkin & Klaus, 2015). Ces bébés souffrent de malnutrition et ont besoin d’urgence de lait en poudre comme aliment de substitution. Mais le lait en poudre est cher et n’est pas inclus dans le colis alimentaire que reçoivent les réfugiés au quotidien. La Grèce est encore affaiblie par la crise financière de 2008, son économie se remet à peine sur pied (Der Standard, 2019). Beaucoup sont solidaires des réfugiés, mais de nombreux Grecs ont déjà eux-mêmes beaucoup de mal à arrondir les fins de mois et n’ont pas grand chose à donner.

La bonne action

Par votre don d’aujourd’hui, vous offrez 30 g de lait en poudre à un bébé dans un camp de réfugiés en Grèce. Le lait en poudre est soit acheté en Allemagne et acheminé vers la Grèce via les transports humanitaires, soit acheté directement sur place. Les organisations partenaires en Grèce, mobilisées sur le terrain depuis des années, donnent le lait en poudre et l’eau potable directement aux femmes et aux familles réfugiées et leur expliquent comment le préparer. Cela n’est certes pas une solution à la détresse psychologique des femmes, mais au moins ces dernières, pendant longtemps, n’auront plus à s’inquiéter de ne pas pouvoir nourrir leurs bébés. Les femmes et les familles sont en mesure de se procurer les autres aliments dont elles ont besoin, ce qui allège leur quotidien déjà si ardu. Les mesures de lutte contre la malnutrition sont également un moyen d’offrir un peu plus d’égalité des chances aux enfants, car les carences alimentaires chez les enfants en bas âge peuvent considérablement entraver leur développement. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est essentiel de leur apporter une alimentation et des soins convenables.