Pour redonner le sourire aux enfants

Art-thérapie et et thérapie des traumatismes pour des enfants en Irak

Ari n'avait que 6 ans lorsqu'il perdit sa mère dans un attentat terroriste dans la capitale Bagdad. Quand il entendit l'explosion dans un marché voisin, il sut que sa mère s’y trouvait. Elle avait été emmenée à l'hôpital, mais il fut impossible de la sauver. Ari et sa famille étaient inconsolables. Par la suite, la situation sécuritaire dans la capitale irakienne se détériora si bien que le père d'Ari décida de partir avec les enfants. Ari, qui avait à peine compris, et encore moins accepté la mort de sa mère, se voyait désormais contraint d'abandonner son environnement familier, sa maison et ses amis, et ne pouvait plus aller à l'école. C’est la thérapie artistique et traumatique qui, finalement, l’aidèrent à exprimer son chagrin par le biais de dessins : il dessina des scènes de sa vie familiale ainsi que de son ancienne et de sa nouvelle maison. Au début, il n'utilisait que des tons gris, mais très vite, ses dessins devinrent plus colorés. Grâce à la thérapie, Ari est suivi à long terme. Mais entre temps, il a pu retourner à l'école.

Contexte

Pendant des décennies, les Irakiens ont souffert des effets de la guerre, de la terreur et des persécutions. Le pays a été en grande partie détruit lors de la guerre du Golfe de 1991. Même le renversement du dictateur Saddam Hussein en 2003 n’a pas apporté la paix, mais a, au contraire, alimenté les conflits ethniques et religieux. Le conflit entre chiites et sunnites en particulier s’est envenimé, ce qui a également conduit à la montée en force de l’État Islamique dans certaines régions du pays (Bundeszentrale für politische Bildung, 2018).

La population se trouve donc confrontée à des défis de grande envergure, notamment en raison de la guerre menée ces dernières années contre le groupe extrémiste État Islamique et de la guerre civile dans la Syrie voisine. Depuis lors, près de 250 000 réfugiés syriens (HCR, 2020) et plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) ont cherché refuge dans la région kurde d’Irak (OIM, 2020). Ce sont surtout les enfants et les jeunes qui souffrent des conséquences de la violence inhérente au conflit. Ils ont subi, eux ou leurs parents, des dommages psychologiques et physiques (OCHA, 2020).

Les besoins psychologiques des enfants font souvent l’objet de très peu d’attention en Irak. Par conséquent, souvent, leurs symptômes psychologiques ne sont pas traités. Dans de nombreux cas, les parents ont eux-mêmes vécu des expériences traumatisantes et ne sont donc pas en mesure d’assurer le bien-être psychologique de leurs enfants (Slemrod, 2017). Dans ce contexte, l’art-thérapie s’avère une méthode thérapeutique utile. L’exploration et l’expression de soi sont des composantes importantes des processus artistiques et peuvent être bien intégrées dans la thérapie des traumatismes. Des thérapeutes spécialisés dans les traumatismes s’en servent pour parler aux enfants de sujets particulièrement difficiles et tabous. Il s’agit notamment de la perte de membres de la famille ou encore des violences sexuelles (Rubin, 2010).

La bonne action

Par votre bonne action d'aujourd'hui, vous soutenez les enfants fortement traumatisés de par leurs expériences de guerre et de terreur. Avec votre don, vous aidez un enfant à surmonter ses expériences les plus traumatisantes par le biais de l'expression artistique et de la thérapie des traumatismes. Les enfants, en particulier, sont très réceptifs à cette forme de thérapie. Dessiner des situations ou des sentiments les aide à aller au-delà de leur silence et à prendre les choses en main. Les symptômes développés (l'agressivité et l'anxiété, par exemple) s'atténuent au bout de quelques séances seulement. Les enfants deviennent plus actifs, commencent à parler et s’arment d’un nouveau courage pour affronter la vie. En même temps, les dessins et les jeux permettent à ces enfants qui ont vécu des expériences inimaginables de retrouver un pan de leur enfance perdue.