Kinésithérapie pour des enfants en situation de handicap au Liban

Leur permettre de participer activement au quotidien

Yusuf, cinq ans, est assis dans la cour de l'hébergement que sa famille, depuis qu'elle s'est enfuie de Syrie, considère comme son nouveau chez-soi. Yusuf regarde ses deux frères jouer et se défouler et brûle d'envie de se joindre à eux. Au moins, depuis quelques mois, il est capable de s'asseoir ou de faire un tour dans la cour tout seul, grâce à son déambulateur. En effet, le petit garçon a subi une lésion cérébrale précoce qui a entraîné des troubles du mouvement et un retard de développement neurologique. Ce n'est que grâce à une physiothérapie ciblée, qui mène à une réduction de la spasticité et améliore les capacités posturales et d'équilibre du petit garçon, qu'il peut s'asseoir et se redresser. À l'aide de son déambulateur, il est en mesure de se déplacer de façon autonome. Récemment, Yusuf s'est également exercé à faire ses premiers pas tout seul avec des orthèses faites spécialement pour lui. Des kinésithérapeutes l'accompagnent dans ce processus. Son autonomie croissante lui permet de participer à la vie quotidienne de sa famille.

Contexte

Avec le début de la guerre civile syrienne en 2011, environ 1,5 million de Syriens se sont réfugiés dans le pays voisin, le Liban (HCR, 2021). Le Liban est ainsi le pays qui a accueilli le plus de réfugiés syriens par rapport à sa population totale. Depuis 2019, le pays est en proie à une crise économique et voit sa dette nationale croître. La monnaie libanaise perd de plus en plus de sa valeur, en même temps que le coût de la vie augmente. Le pays a énormément de mal à prendre en charge son grand nombre de réfugiés. La politique libanaise en matière de droit au séjour rend difficile l’obtention d’un statut légal pour les personnes originaires de Syrie, si bien que 78 % d’entre elles vivent dans le pays sans permis de séjour officiel. En conséquence, leur accès au travail, à l’éducation et aux soins de santé est limité (Human Rights Watch, 2021). Ils n’ont donc pas la possibilité de consulter un médecin quand ils en ont besoin. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (2021), 89 % des réfugiés syriens vivent sous le seuil de pauvreté. Ainsi, très peu d’entre eux ont les moyens de se payer un traitement médical. Les enfants en situation de handicap qui ont des besoins spécifiques et nécessitent un traitement médical et thérapeutique particulier ne le reçoivent généralement pas. Or, ce sont surtout ces filles et ces garçons qui gagnent en qualité de vie et en autonomie grâce à des traitements, ce qui représente également un soulagement pour leurs familles, dans leur situation précaire.

La bonne action

Grâce à la bonne action aujourd'hui, vous permettez à un enfant syrien réfugié au Liban de bénéficier d'une minute de physiothérapie. Dans un cabinet kinésithérapeute et socio-éducatif, les filles et les garçons souffrant d'un handicap physique ou mental sont traités gratuitement. Les enfants bénéficient d'une thérapie adaptée à leurs besoins, grâce à laquelle ils acquièrent des compétences leur permettant de gérer au mieux leur quotidien. En améliorant la capacité du corps à bouger et à fonctionner, ils apprennent, entre autres, à s'asseoir, à se tenir debout ou à marcher. En outre, ces enfants apprennent à faire des gestes du quotidien de manière autonome, des gestes comme manger, se brosser les dents ou mettre ses chaussures. Ils bénéficient ainsi de la plus grande autonomie possible dans leur quotidien. Leurs capacités motrices s'améliorent, leurs capacités de coordination augmentent, ils gagnent en liberté, en confiance en soi et en autonomie. Cette thérapie améliore la vie des filles et des garçons et favorise leur réhabilation.